Préparer sa retraite. Redéfinir la réussite après 60 ans : du faire à l’être.
- Conchi CUENCA
- 14 oct.
- 3 min de lecture
Pendant des décennies, nous avons appris à mesurer notre réussite à travers ce que nous faisions : notre métier, nos accomplissements, nos responsabilités … Puis arrive la retraite. Ce moment tant attendu vient bousculer cette équation du « faire ».
Qui sommes-nous, quand nous ne faisons plus ?Et si cette nouvelle étape n’était pas une fin, mais le début d’une réussite différente ? Une réussite intérieure, fondée sur l’être plutôt que sur le faire. L'importance de bien préparer sa retraite.
I. Le modèle de la réussite hérité : quand l’action définit la valeur
Depuis l’enfance, la société nous enseigne que notre valeur dépend de nos résultats. Études, carrière, productivité, reconnaissance sociale : tout semble orienté vers l’action et la performance.
À 60 ans, beaucoup découvrent que ce modèle ne fonctionne plus. Le temps du rendement s’efface. L’agenda se vide. Et un sentiment de vertige apparaît : sans mes activités, qui suis-je ?
Cette sensation de « vide » n’est pas un échec, mais une étape nécessaire : la désidentification avec le faire ouvre la porte à une redécouverte de soi.
II. Le basculement : du faire à l’être
La retraite invite à un changement de paradigme. Là où la réussite se mesurait autrefois en objectifs atteints, elle se redéfinit aujourd’hui en termes de qualité de présence.
Être disponible à soi. Être en lien. Être en paix.
Redéfinir la réussite, c’est passer d’une logique de performance à une logique de sens. C’est se demander :
Qu’est-ce qui me nourrit aujourd’hui ?
Quelles activités soutiennent mon équilibre intérieur ?
De quelle manière puis-je encore contribuer, sans me perdre dans le faire ?
Ce basculement demande du courage : celui de ralentir, d’écouter, de se réinventer sans prouver.
III. Retrouver le sens par la présence
Le vrai luxe de la retraite, c’est le temps. Non pas pour « faire plus », mais pour « être mieux ».La réussite après 60 ans peut se définir ainsi : une vie où chaque jour a du sens, où l’on choisit consciemment ce qui compte.
Quelques pistes pour cultiver cet art de l’être :
La pleine conscience, pour renouer avec la simplicité de l’instant.
Le mouvement conscient (yoga, marche, respiration), pour habiter son corps autrement.
L’expression créative, pour redonner forme à l’élan intérieur.
Les relations choisies, nourries de présence et d’écoute mutuelle.
Dans cette perspective, la réussite n’est plus à atteindre, mais à vivre.
IV. L’être comme contribution
Passer du faire à l’être ne signifie pas renoncer à l’action, mais lui redonner sens. Un retraité actif peut contribuer autrement : transmettre, accompagner, inspirer, soutenir. Il n’a plus besoin de prouver, seulement d’incarner.
La sagesse du vécu devient alors une ressource précieuse pour les autres.
Cette forme de réussite n’est pas visible dans les chiffres, mais perceptible dans la sérénité, la cohérence et la joie tranquille qui en émanent.
Conclusion :
Le courage d’une réussite intérieure. Préparer sa retraite.
Réussir sa retraite, ce n’est pas « rester jeune », c’est rester vivant .
C’est oser ralentir sans se sentir inutile, se redéfinir sans se perdre, choisir l’essentiel plutôt que le multiple.
À 60 ans et plus, la plus belle réussite n’est plus celle que l’on montre, mais celle que l’on ressent. Celle d’une vie alignée, libre et profondément habitée.





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